un, deux, trois pas. elle s'arrête, relève la tête. y a son visage qui fait un tour complet, à 180°. marja, elle sait plus où donner de la tête. à gauche, à droite. elle capture l'instant, profite du moment. y a son regard qui n'arrête pas de voyager de part et d'autres et l'écran de son téléphone qu'est maltraité du bout des doigts pour enregistrer tout ça. marja elle veut des souvenirs et elle fait pas semblant. elle compte plus les clichés, même pas ses pas. les yeux rivés sur son écran, les arbres et ses habitants poilus au centre de l'image. marja elle regarde pas devant elle et il y a que lorsqu'elle s'abat contre un objet-personne non identifié qu'elle redescend sur terre. c'est violent, très efficace. « raah... » qu'elle marmonne. les écureuils se sont barrés, la photo est complètement ratée. elle soupire et se rend compte que c'est pas un arbre qu'elle s'est pris. la gourde. marja le danger public fait encore des siennes, elle s'arrêtera vraiment jamais. « oh, i'm sorry! » elle articule comme pas possible, pourvu que son accent ne soit pas dérangeant, la débutante.

lior adored dancing. she loved the way the air kissed her naked skin, the way her arms would interweave to the rhythm of the music, the way her heartbeats would increase in speed. her mom had once signed her up for some expensive dance lessons in haifa. neon colours and ponytails, cracks in the white walls. the picture was still vivid in her mind. she hated it. she hated the lady, a slightly too fat, slightly too old, slightly too vulgar woman who would yell at the little girls and end her sentences in a high-pitched, disappointed "מותק !" (sweetheart). surprinsingly enough, she stayed in the lesson for quite some time. probably to make her mom happy. but despite this experience, her love for dance was more lively than ever. and as soon as she had the opportunity and time, she went to the park to be by herself. to dance, unseen and unjudged, cut from all the daily stress that her new life had brought. but what she least expected was to bump into someone, or rather be bumped into by someone, especially in such a desert spot of the park. she quickly pulled her headphones out of her ears, barely even hearing what the person had said. she only managed to apologise with confused words, slipping from her lips as she quickly blushed. « oh my god. i am so sorry ! i... i not dance here. not... safe. » her face depicted a shy smile, attempting to laugh in a timid sigh. « you are okay ? i am really sorry. » up to this point, she didn't even realise that her hand was on the girl's shoulder, awkwardly holding her as she spat out her apologies. great, lior. really, good job.

Spoiler:

marja, elle est dans sa bulle. parce que dans sa petite vie, y a elle et le reste du monde. elle s'isole, un peu. reste en retrait, beaucoup. elle est pas insociable, marja. elle aime juste être tranquille quelques fois (souvent). alors elle disparaît. elle s'échappe et aujourd'hui c'est entre les arbres qu'elle a décidé de jouer à cache-cache. faut dire qu'entre jouer les femmes de ménage pour sa majesté victoria et prendre l'air, elle a pas hésité longtemps. alors marja vacille, marja voit plus le temps passer. ni-même les mètres défiler. alors c'est le choc, la rencontre un peu violente. mais marja sourit toujours, elle sait rien faire d'aussi mieux que ça. la demoiselle à l'air un peu gêné, davantage surprise. marja comprend pas trop pourquoi. avec son regard rivé sur son écran, elle a dû louper pas mal de chose. marja l'observe longuement, elle en oublie presque de lui répondre. alors elle se reprend et tâche de lui répondre correctement. pour la rassurer. « euh.. yes, yes i'm okay. don't worry. ». elle sourit un peu, histoire d'en rajouter. parce que la brune a l'air vachement embêté. « you're okay too? ». elle demande, au cas où. parce que marja, elle est dangereuse et surtout très maladroite. elle a pas toujours conscience de ses conneries et la plupart du temps les autres autour en payent les conséquences. « it squirrel's fault, not your. ». marja est pas franchement sûre que ça ait du sens, elle craint même plus de passer pour une folle. elle sourit un peu à ses propres paroles avant qu'elle ne grimace à sa photo toute floue. « you can continue to dancing. if you want, i close my eyes! ».