il s'est mis à pleuvoir, d'un seul coup. un peu, pas beaucoup. une petite averse qui lui a suffi pour avoir envie de s'abriter. parce que marja, elle aime bien la pluie mais de loin. bien au chaud, pas quand elle est en dessous. alors elle s'est planqué sous la première once de toit improvisé. ça ressemble à une boîte de nuit, un truc comme ça. elle y a jamais mis les pieds et c'est pas dans son attention première. juste le temps que la pluie passe. marja, elle a les yeux rivés vers sa montre. il est déjà assez tard alors elle soupire un peu. elle est majeure la gamine, pas de soucis de couvre-feu. mesure de prévention, elle ne savait pas encore vraiment de quoi était capable madame victoria dont l'une de ses passions était de refiler ses tâches ménagères aux étudiantes qui logeaient sous leur toit. elle relève à peine sa tête blonde quand elle entend des pas s'extirper de l'entrée. un léger coup d’œil. il/elle a pas l'air frais/fraîche celui/celle-là. elle sourit un peu, hausse un sourcil en le/la voyant difficilement se débrouiller. y a un objet non identifié qui tombe et qui vient s'échouer sur le sol. « generally, we tosses bread for pigeons. ». qu'elle le/la taquine un peu. elle peut pas s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle. elle s'abaisse légèrement pour attraper l'objet, le tend rapidement. il manquerait plus qu'elle se fasse accuser de quoique ce soit.

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marja, elle craint pas d'insister son regard sur le jeune homme. elle l'observe un peu, histoire de savoir à qui elle a affaire. on sait jamais. il a pas l'air bien méchant, juste un peu bourré. elle lui tend son briquet et replace ses mains au fonds de ses poches, bien au chaud. c'est qu'il faisait pas si chaud ici. enfin, elle y était habituée. faut dire qu'aux pays-bas, ils battaient pas des records de chaleur. y a la pluie qui continue de tomber et marja se demande combien de temps encore elle va devoir se fondre au mur comme ça. alors elle hausse un sourcil quand il se met à prononcer quelques mots. l'accent, c'est impossible de pas s'en rendre compte. il est pas anglais, lui. elle non plus, ça tombe bien. marja joue au loto et tente de deviner sa nationalité. elle fait ça avec tous les étudiants qu'elle croise depuis son arrivée. ça l'éclate et parfois elle a même des surprises. « you're welcome. ». elle aussi sort les phrases toutes faites. au moins, ça l'entraîne un peu. comme quoi, elle aura pas perdu toute sa soirée non plus. au risque de passer pour une tarée, elle détourne enfin son regard. ça scintille un peu partout autour. les lampadaires, les feux. les étoiles par contre, elle repassera. elle hausse un sourcil quand il lui tend sa clope. y a un sourire qui se forme au coin de ses lèvres. « i prefer bread. ». elle laisse échapper un petit rire. marja elle fume pas ou très rarement, sûrement trop radine pour ça. elle inspire un peu, se cale un peu mieux contre le mur. elle se dit que l'attente va être plus longue que prévue alors elle se décide à entamer davantage la discussion. autant faire passer le temps. « you're not english, uh? ». c'est pas super comme discussion mais faut bien commencer par quelque part. elle commence à faire les paris. allemand ? belge ? elle en a aucune idée, en fait.

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